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[Transat Jacques Vabre] Au coude à coude dans le pot au noir

Communiqué de presse, le 7 novembre

Alors que le vainqueur de la catégorie Multi50 est attendu à Salvador de Bahia dans les prochaines heures, la lutte est toujours aussi intense dans la catégorie IMOCA, en particulier dans le groupe de La Mie Câline – Artisans Artipôle où tout peut encore se jouer. 
 
Depuis le début de la semaine, Arnaud Boissières et Xavier Macaire réalisent l’un des plus beaux enchaînements de la flotte. C’est d’abord dans la nuit de lundi à mardi, au large du Cap Vert que les deux hommes ont pris la tête de leur groupe, passant de la 22ème à la 17ème place. Depuis, La Mie Câline – Artisans Artipôle défend chèrement sa peau et parvient même à recoller aux bateaux qui le précèdent puisque Prysmian Group et Pure ne sont plus qu’à une vingtaine de milles.

A bord du bateau jaune et bleu, la prudence reste de mise. « Le Pot-au-noir est étendu cette année et on ne sait pas quand on va en sortir. On a une idée de ce qu’on veut faire mais les nuages ne nous permettent pas forcément d’aller où l’on veut. Le vent est au sud-est et c’est difficile de faire du sud, ce qui est le but. On a une idée du schéma global mais on ne sait pas ce qui va nous arriver » résume Xavier Macaire, joint ce matin à la vacation.
 
Le co-skipper garde en mémoire les difficultés rencontrées par le leader, Charal, qui a perdu près de 150 milles en 24 heures à son entrée dans le Pot Au Noir. A bord de La Mie Câline – Artisans Artipôle, les organismes commencent à souffrir après 11 jours de course. « Cali dort car la nuit a été longue. Je sens que la fatigue s’accumule et les organismes demandent  de plus en en plus de récupérations longues » conclut Xavier.

Xavier Macaire - La Mie Câline Artisans Artipôle (IMOCA)
"On est bien dans le Pot-au-noir. C’est la pétole, dans des vents erratiques et les réglages sont permanents. Les premiers orages sont arrivés hier. On essaie d’être bien réglés. On n’a pas fait 36 changements de voiles et on essaie d’aller au plus simple, au plus efficace. Il n’y a pas eu de manœuvres trop compliquées et ça s’est plutôt bien passé. On attendait du refus, on savait quelle voile on allait envoyer. On avait un peu peur de prendre des rafales fortes et finalement on n’a pas eu plus de 20 nœuds. Là, je suis à l’intérieur. J’ai une main sur l’ordi, une autre sur la télécommande du pilote. Cali dort car la nuit a été longue. Je sens que la fatigue s’accumule et les organismes demandent  de plus en en plus de récupérations longues.
Le Pot-au-noir est étendu cette année et on ne sait pas quand on va en sortir. On a une idée de ce qu’on veut faire mais les nuages ne nous permettent pas forcément d’aller où l’on veut. Le vent est au sud-est et c’est difficile de faire du sud, ce qui est le but. On a une idée du schéma global mais on ne sait pas ce qui va nous arriver. Bien sûr, nous avons suivi l’épisode Charal, c’est dur pour eux. Ils avaient une belle avance et maîtrisaient leur course. Se faire bloquer alors que tu es dans une position assez centrale comme celle qu’ils avaient choisie, pfff. C’est la difficulté de ce parcours."

 

CLASSEMENT
1. Apivia (Dalin / Elies) à 982 milles de l'arrivée
2. Charal (Beyou / Pratt), à 136 milles de l'arrivée
3. PRB (Escoffier / Lunven) à 152 milles de l'arrivée

17. La Mie Câline – Artisans Artipôle (Boissières / Macaire) à 300 milles

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